Mecklembourg-Poméranie occidentale : Focus sur la réforme de la loi sur l’avortement !
Le Mecklembourg-Poméranie occidentale envisage de réformer l'article 218 afin de dépénaliser l'avortement et de renforcer les droits des femmes.

Mecklembourg-Poméranie occidentale : Focus sur la réforme de la loi sur l’avortement !
Le débat sur le thème de l’avortement a pris un nouvel élan en Allemagne. En Mecklembourg-Poméranie occidentale, le ministère de la Justice envisage de réformer l'article controversé 218 du Code pénal afin de dépénaliser l'avortement. La ministre de la Justice Jacqueline Bernhardt (à gauche) est claire : la situation juridique actuelle constitue un pas en arrière dans l'autodétermination des femmes en Allemagne de l'Est. En revanche, en RDA, l’avortement était autorisé au cours des trois premiers mois sans autre justification.
L’avortement, également connu médicalement sous le nom d’abruptio gravitadis, est fondamentalement illégal dans tout le pays. Cependant, l'avortement n'est pas punissable dans les douze premières semaines suivant le conseil en cas de conflit de grossesse. Cependant, cela a un mauvais arrière-goût, puisque l'article 218 prévoit toujours la possibilité de peines de prison, ce que beaucoup considèrent comme une situation indigne. A l'occasion de la Conférence des ministres de la Justice à Leipzig, Bernhardt explique que la criminalisation de l'avortement est contraire à la dignité et à l'autodétermination des femmes. Il est clair qu’il faut agir ici.
Développements et opinions actuels
Un rapport d'experts a relancé le débat sur la réforme et les ministres des Femmes et de l'Égalité se sont également prononcées en faveur d'une modification de la loi sur l'avortement en 2024. Un projet de loi du gouvernement fédéral précédent visant à réglementer à nouveau l'avortement avait déjà été laissé de côté et n'a jamais été mis en œuvre. L’actuel gouvernement fédéral noir-rouge n’envisage cependant pas de libéraliser le droit à l’avortement, mais le SPD est ouvert aux réformes.
D’un autre côté, l’Union s’en tient à la situation juridique existante, ce qui alimente encore davantage le débat. Des organisations comme Pro familia demandent que l’avortement ne fasse pas partie du code pénal. Ils prônent une réglementation non pénale. Donum vitae souligne également l'importance du pouvoir de décision des femmes, tout en respectant les droits de l'enfant à naître.
Statistiques sur l'avortement
Un examen des chiffres montre clairement la situation en Allemagne : en 2022, près de 104 000 avortements ont été enregistrés. Ce chiffre est remarquable car la tendance est à la baisse au cours des deux dernières décennies. Cela pourrait également être lié aux quelque 739 000 naissances enregistrées la même année. Ce qui est frappant, c’est que la majorité des avortements sont pratiqués sur des femmes âgées de 30 à 35 ans, et que plus de 58 % d’entre eux concernent des femmes célibataires.
- Abtreibungen sind unter bestimmten Bedingungen straffrei, dazu gehören:
- Beratung in einer Schwangerschaftskonfliktstelle
- Dreitägige Bedenkfrist
- Medizinische Indikationen oder Sexualdelikte
La méthode la plus courante est l’aspiration sous vide, alors que la majorité des procédures sont réalisées dans des cabinets gynécologiques. Malgré ces réglementations, le sujet reste un sujet très débattu dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale et dans toute l'Allemagne, notamment en raison des conditions inégales entre l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest.
Il reste à espérer que les réformes à venir aboutiront à une solution juste et équitable qui se concentrera à la fois sur les droits des femmes et sur les préoccupations liées à la vie à naître. Même si la France va plus loin et inclut le droit à l’avortement dans la Constitution, le Mecklembourg-Poméranie occidentale reste pour l’instant sur une voie difficile sur cette question.